La galerie tunisienne propose un format revisité de Dreams Have No Titles, une installation de Zineb Sedira présentée à Venise il y a deux ans et dévoile par la même occasion, son nouvel espace dédié au design.
Retrouver l’installation Dreams Have No Titles présentée en 2022 par Zineb Sedira à la Biennale de Venise vous prend à la gorge. Revoir, dans le contexte tunisien actuel, cette vidéo sur les avant-gardes cinématographiques française, italienne et algérienne des années 1960 à 1980 qui invite à danser sur les décombres des révolutions plus ou moins avortées, est ici lourd de sens. L’un des caissons lumineux de l’exposition, rappelant les panneaux hollywoodiens des années 1960, en témoigne avec cette citation du film La Bataille d’Alger : « Commencer une révolution n’est pas facile, la continuer est plus difficile et la gagner, l’est encore plus ! »
L’exposition « To Weave into Words and Films » qui comporte aussi une série inédite de tapisseries tissées à la main en Tunisie, vaut d’autant plus le détour qu’on découvre, au dernier étage de la galerie, un nouvel espace consacré au design. Intitulé Bardo Colections, ce lieu conçu avec finesse propose des œuvres vintage et des pièces en céramique dessinées par Aymen Mbarki dont le trait rappelle l’univers d’un Cocteau, lui aussi revisité avec brio.
Exposition « To Weave into Words and Films » de Zineb Sedira, Selma Feriani Gallery, La Goulette, jusqu’au 23 novembre 2024
